Naturopathie
HE Thym vulgaire à paracymène
Carotte
Remède populaire par excellence de la jaunisse, la Carotte est considérée depuis bien longtemps comme l’amie du foie : les fameuses « Carottes Vichy » n’apparaissent-elles pas à maintes reprises sur les tables des curistes de Vichy, en appoint, en quelque sorte, de la cure thermale ? Précieuse dans les cas d’irritation gastro-hépatique, la Carotte régularise en même temps les fonctions intestinales aussi bien dans la constipation que dans la diarrhée. De nombreux travaux (Moro, Leclerc, Delaitre, etc) ont montré l’efficacité extraordinaire de la Carotte dans le traitement des dyspepsies aiguës et des diarrhées du nourrisson : son emploi est classique dans ces affections, que ce soit sous forme de spécialité pharmaceutique ou simplement en purée ou en soupe.
La Carotte possède aussi une action urinaire très marquée ; elle augmente de 10 % le volume de l’urine et la quantité d’acide urique éliminé (travaux de Vasiliu, Pantera et Timosencu). Cela explique qu’on recommande le jus de Carotte contre la gravelle, les rhumatismes, la goutte, l’arthristisme.
Riches en vitamines, la Carotte renferme surtout une notable proportion de provitamine A, ou carotène, qui en fait un aliment-médicament des plus intéressants ; de ce fait, la Carotte est indiquée pour accélérer la croissance, élever la résistance aux infections, atténuer les troubles visuels et améliorer les épithéliums. Le Pr Binet et le Dr Strumza ont démontré, d’autre part, l’action exercée par le cartoène sur la régénration des globules rouges, ce qui fait de la Carotte un agréable remède de l’ anémie, recommandé tout particulièrement chez les adolescents fatigués et les enfants convalescents. Artault de Vevey, d’autre part, ayant enregistré une moindre vulnérabilité à la tuberculose expériementale chez les lapins nourris uniquement à la Carotte, on administre volontiers du jus de Carotte aux tuberculeux pulmonaires.
Des expérimentations faites par M. Franke et son équipe ont permis d’extraire de la Carotte un produit agissant à la manière de l’insuline et permettant d’abaisser le sucre sanguin chez l’animal d’expérience comme chez l’homme.
La propriété de la Carotte d’améliorer les épithéliums est depuis longtemps mise à profit par la médecine populaire, qui l’emploie contre les affections cutanées, impétigo des enfants, brûlures, etc.
Bridault et Bressemoret ont prouvé que la pulpe fraîche appliquée sur la peau est à la fois antihémorragique, analgésiante et cicatrisante dans les ulcérations. On a aussi recours à la Carotte pour les soins esthétiques, car elle rajeunit la peau et atténue les taches cutanées qui apparaissent avec l’âge.
Quant aux semences de Carotte, elles ont les propriétés apéritives, digestives, carminatives et galactogènes des autres ombellifères (Anis, Fenouil).
On les utilise aussi comme vermifuge.
Menthe Pouliot
Connue des Grecs et des Romains, la Menthe Pouliot est reconnue comme stimulante et excitante du système nerveux.
Elle active, d’autre part, la sécrétion bronchique et favorise l’expectoration, ce qui la fait recommander dans l’asthme, la toux quinteuse et l’enrouement. Cazin l’associe alors au Serpolet, à l’Hysope et à la Sauge.
Haller la préconisait aussi comme emménagogue et vermifuge et conte le hoquet et les vomissements.
Curcuma
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Sans doute déjà connu par Dioscoride, le Curcuma était utilisé aux Indes contre les dermatoses prurigineuses et les ophtalmies purulentes. Il jouissait d’une grande faveur au XVIIème siècle, et Lémery le considérait comme apéritif et comme « propre à lever les obstructions de la rate, pour la jaunisse et la pierre ». Cazin et les médecins du XIXème siècle l’employaient comme stimulant du foie, excitant des fonctions digestives et diurétique. Leclerc et Parturier le préconisaient dans la jaunisse et les troubles urinaires. Les propriétés cholérétiques du Curcuma ont d’ailleurs été confirmées à plusieurs reprises. On peut utiliser la poudre comme épice dans certains plats de cuisine exotique.
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HE Angélique archangélique (sem.)
HE Mélèze
Oranger
La feuille du Bigaradier est très souvent utilisée pour ses propriétés sédatives, car elle calme les spasmes des nerveux et leur permet de trouver le sommeil. Elle et aussi recommandée contre les toux quinteuses, les crampes d’estomac d’origines nerveuses, les palpitations, la céphalalgie et, accessoirement, comme fébrifuge et sudorifique en cas de rhume. On se sert, pour les mêmes usages, de la fleur de Bigaradier, bien que celle-ci soit plutôt réservée pour la préparation de l’hydrolat pharmaceutique extrêmement connu : l’eau des fleurs d’Oranger, appelée encore eau de Naphé, très parfumée, utilisée dans l’alimentation et en pharmacie et qui jouit, elle aussi, de propriétés calmantes. On extrait de ces fleurs l’huile de néroli, qui est la base des eaux de Cologne de qualité.
Bien que la feuille et la fleur d’Oranger doux jouissent à peu près des mêmes propriétés, l’herboristerie utilise surtout celles du Bigaradier, bien supérieures comme arôme et comme goût.
L’orange douce est l’un de nos fruits les plus estimés : Ninon de Lanclos, déjà, la belle des belles, attribuait son inaltérable jeunesse aux Oranges qu’elle mangeait chaque jour. Fruit de luxe encore jusqu’au milieu du XIXème siècle, chacun connaît de nos jours sa richesse en vitamines. L’Orange douce (appelée aussi Pomme de Médie ou de Perse) sert à faire un agréable sirop rafraîchissant et acidulé et une limonade, l’orangeade, recommandés tous deux comme boisson au cours des maladies fébriles. Les zestes servent à faire l’essence de Portugal des parfumeurs.
Seule l’écorce d’Orange amère est utilisée en médecine : elle sert à faire des sirops, une teinture, des alcoolats. Très bon stomachique, c’est, en même temps qu’un apéritif, un excellent tonique de l’estomac et des voies digestives. L’écorce d’Orange douce, beaucoup moins amère, n’a pas une action aussi marquée. On retire des fruits tout jeunes du Bigaradier qui tombent spontanément, nommés Orangettes ou Petits Grains, une huile volatile qui porte leurs noms. Les Orangettes deviennent très dures en séchant et servaient autrefois à faire les pois à cautères, dits « Pois d’Oranges ».
Persicaire âcre
On employait autrefois la plante comme diurétique dans l’hydropisie, la gravelle, les catarrhes vésicaux.
De nos jours, on s’adresse plutôt aux propriétés hémostatiques de la plante. Krarkowen la recommande dans l’hémoptysie, les hémorragies gastriques, vésicales et hémorroïdaires.
Le Dr Kaminskaïa a obtenu de bons résultats dans les fibromes utérins, la ménopause, la déviation de l’utérus et la dysménorrhée des jeunes filles.
D’après le Dr Leclerc, la Persicaire a la propriété de rendre le sang plus coagulable et plus épais.
A l’extérieur, la Persicaire appliquée fraîche sur la peau peut remplacer la Moutarde, car elle est rubéfiante et vésicante.
On emploie aussi la décoction pour dissiper les œdèmes des chevilles et des jambes et pour lotionner les plaies et ulcères (elle servait autrefois à assainir les plaies gangreneuse).
HE Costus
HE Laurier noble ou sauce ou d’Apollon
- Stomatite, aphtose ++, odontalgie +++, hépatites virales, entérocolites infectieuse et virale
- Grippe +++, infections ORL +
- Adénites ++, maladie de Hodgkin
- Arthrite +++, polyarthrite ++, rhumatismes ostéomusculaire et déformant, contracture musculaire
- Névrite virale, dystonie neurovégétative
- Ulcère, millium, peau grasse, cils (fait pousser), acné, furoncle
- Hémogliase ; paludisme
Contre-indications : Aucune connue, mais usage transcutané modéré (allergisante potentielle)